Les ischio-jambiers, un groupe musculaire situé à l’arrière de la cuisse, jouent un rôle essentiel dans la mobilité et la stabilité du genou et de la hanche. Ils sont particulièrement sujets aux blessures chez les sportifs, comme la rupture des ischio-jambiers partielle ou complète, nécessitant une attention médicale immédiate. Découvrez les symptômes et les traitements de cette blessure dans cet article.
Symptômes d’une rupture proximale des ischio-jambiers
Les symptômes d’une rupture des ischio-jambiers varient en fonction de la gravité de la blessure, selon qu’elle soit partielle ou complète. Voici les signes les plus courants :
- Une douleur aiguë et soudaine à l’arrière de la cuisse (sensation de coup de poignard), ressentie après une activité physique intense, telle que la course ou le sprint, ou un étirement excessif ;
- Un gonflement au cours des premières heures après la blessure ;
- Une sensibilité au toucher, avec une sensation de douleur ou de tension localisée à l’arrière de la cuisse ;
- Des ecchymoses à l’arrière de la cuisse, apparaissant dans les jours suivant la blessure, en raison de la rupture des vaisseaux sanguins ;
- Une faiblesse musculaire, affectant la capacité à supporter du poids sur la jambe affectée ou à effectuer des activités telles que la marche ou la montée d’escaliers ;
- Une raideur musculaire se développant progressivement, limitant la mobilité de la hanche et du genou ;
- Une sensation d’instabilité et de fragilité, ressentie au niveau de la hanche ou du genou.
Il est indispensable de consulter un professionnel de santé dès l’apparition de ces symptômes pour obtenir un diagnostic précis et un plan de traitement approprié.
Traitements d’une rupture proximale des ischio-jambiers
Le traitement d’une rupture des ischio-jambiers peut être conservateur ou chirurgical, selon la gravité des lésions.
Traitement conservateur de la rupture partielle des ischio-jambiers
Pour les ruptures partielles des ischio-jambiers, le traitement conservateur est généralement privilégié.
Il comprend le repos, l’application de glace, la compression et l’élévation (protocole RICE) pour réduire l’inflammation et soulager la douleur. Des médicaments anti-inflammatoires peuvent également être prescrits pour aider à contrôler l’inconfort.
Une rééducation supervisée par un kinésithérapeute est ensuite essentielle pour renforcer le muscle, restaurer la mobilité et prévenir les récidives.
Traitement chirurgical de la rupture complète des ischio-jambiers
Dans le cas de ruptures totales des ischio-jambiers (désinsertion complète du tendon à sa partie proximale), une opération chirurgicale est indispensable. Mais celle-ci peut également être conseillée en cas d’échec du traitement conservateur lors d’une déchirure partielle.
L’intervention chirurgicale a lieu le plus souvent sous rachianesthésie. Le chirurgien réalise une incision verticale ou horizontale dans le pli fessier, neurolyse le nerf sciatique, puis procède à la réinsertion des tendons à l’aide d’ancres métalliques ou résorbables.
Après la chirurgie, le patient doit porter une attelle rigide en flexion à 30° pendant plusieurs jours, remplacée ensuite par une genouillère articulée pendant 45 jours afin de limiter l’extension.
Une période de rééducation de 3 à 6 mois est ensuite mise en place pour restaurer la force, la flexibilité et la fonction du muscle à l’aide d’étirements doux et d’exercices de renforcement musculaire.