Vous ressentez une douleur intense et persistante au niveau de votre cheville ? Celle-ci gonfle et se bloque ? Il s’agit peut-être d’une ostéochondrite de la cheville. Cette pathologie méconnue peut sérieusement affecter votre quotidien si elle n’est pas traitée. Heureusement, des solutions existent, allant des traitements conservateurs aux interventions chirurgicales.
Quels sont les symptômes de l’ostéochondrite de la cheville ?
L’ostéochondrite peut passer inaperçue pendant plusieurs années avant de provoquer les premiers symptômes. Ceux-ci se manifestent par :
- Une douleur intense et persistante au niveau de l’articulation, aggravée par la marche ou le sport ;
- Un gonflement récurrent, apparaissant le plus souvent après un effort prolongé ;
- Une sensation de blocage ou d’instabilité articulaire, provoquée par la présence de fragments de cartilage ou d’os détachés ;
- Une raideur articulaire, limitant les mouvements et affectant les activités quotidiennes.
Si ces symptômes persistent malgré un repos (ou des soins de base), il est essentiel de consulter un spécialiste de la cheville pour bénéficier d’un diagnostic précis et d’un traitement adapté.
Quels sont les traitements de l’ostéochondrite de la cheville ?
Le traitement de l’ostéochondrite de la cheville peut être conservateur ou chirurgical selon le stade de la lésion.
Traitements conservateurs
Dans les cas où l’ostéochondrite est peu avancée, des solutions non chirurgicales peuvent être suffisantes :
- Repos pour soulager la cheville ;
- Modification des activités pour limiter au maximum les contraintes sur l’articulation ;
- Immobilisation avec une attelle ou une botte orthopédique pour favoriser la cicatrisation ;
- Séances de kinésithérapie pour renforcer les muscles stabilisateurs de la cheville ;
- Médicaments anti-inflammatoires pour réduire la douleur et l’inflammation.
Ces mesures peuvent durer plusieurs semaines à plusieurs mois, selon l’évolution de la lésion. Par la suite, une opération chirurgicale sera généralement nécessaire.
Traitements chirurgicaux
L’ostéochondrite peut être opérée par différents procédés.
Le curetage arthroscopique
Le curetage arthroscopique est la technique chirurgicale la plus couramment utilisée pour traiter l’ostéochondrite de la cheville.
Cette technique mini-invasive consiste à intervenir sur la lésion grâce à 2 petites incisions de quelques millimètres : l’une pour introduire une caméra miniature (l’arthroscope), l’autre pour insérer les instruments chirurgicaux nécessaires.
Cette intervention est réalisée sous anesthésie locorégionale ou générale, et nécessite généralement une hospitalisation de 48 heures. Elle permet une récupération rapide et un meilleur confort postopératoire en raison de son caractère mini-invasif.
La mosaïcplastie
La mosaïcplastie (ou greffe ostéocartilagineuse) est une opération chirurgicale généralement réservée aux cas plus complexes ne pouvant pas bénéficier de l’arthroscopie. Elle est généralement moins utilisée en raison de son caractère plus invasif.
Cette intervention consiste à prélever un petit greffon composé de cartilage et d’os sain au niveau du genou, pour venir combler la lésion dans la cheville. Cela permet de restaurer l’intégrité de l’articulation, en remplaçant les tissus endommagés par des tissus sains, provenant du patient lui-même.
Cette intervention est réalisée sous rachi-anesthésie ou sous anesthésie générale, et nécessite généralement une hospitalisation d’environ 3 jours. Les suites opératoires sont plus longues qu’avec l’arthroscopie.