La coiffe des rotateurs est l’ensemble de muscles de l’épaule permettant sa mobilisation ainsi que le centrage de la tête humérale par rapport à l’omoplate. Il faut distinguer deux types de rupture : les ruptures traumatiques (survenant chez des patients plutôt jeunes et/ou sportifs) et les ruptures dégénératives (usure physiologique, le plus souvent chez des patients plus âgé). Le pronostic et la stratégie thérapeutique seront différents. On parle de rupture transfixiante quand la rupture est complète. L’obésité et le tabagisme sont des facteurs de risque. En cas de rupture partielle, l’évolution se fait vers une rupture complète dans 30% des cas. Une rupture complète a tendance à s’aggraver dans 40% des cas. découvrez plus d’information sur l’opération de la coiffe des rotateurs
Quels sont les signes cliniques d’une rupture de la coiffe des rotateurs ?
Le patient décrit une perte de mobilité et de force de l’épaule ainsi que des douleurs (souvent nocturnes). Il s’agit d’une pathologie très fréquente et qui augmente avec l’âge. Pour de plus amples informations, contactez la clinique du sport à Paris.
Quels examens complémentaires sont nécessaires ?
La radiographie ne permet pas de diagnostiquer la rupture. Elle apporte en revanche des éléments intéressants sur une éventuelle arthrose, des calcifications ou un conflit osseux avec l’acromion. L’échographie est un examen de débrouillage mais n’est pas suffisant pour évaluer correctement la rupture. L’IRM est l’examen de référence pour évaluer la rupture de la coiffe. Elle permettra de confirmer le caractère complet de la rupture, sa taille, l’importance de la rétraction et une éventuelle dégénérescence graisseuse du muscle (le muscle qui n’est plus utilisé devient graisseux et n’est plus fonctionnel). Ces éléments sont fondamentaux pour la décision thérapeutique, et pour le pronostic. L’arthroscanner (scanner avec injection d’un produit de contraste dans l’articulation) est également très intéressant et permettra dans certains cas de différencier des ruptures partielles et complètes.
Place du traitement médical pour la coiffe des rotateurs ?
Le traitement varie en fonction de l’âge, du type et de l’importance de la lésion, et du délai écoulé depuis la rupture. Le traitement médical associant la rééducation et les infiltrations donne de bons résultats et doit être débuté en premier lieu pour toutes les ruptures dégénératives notamment pour les patients les plus âgés (plus de 70 ans environ). En cas d’échec de ce traitement médical bien conduit pendant environ 6 mois, un traitement chirurgical doit être discuté. Les infiltrations ne réparent pas la lésion, elles ont pour but de diminuer l’inflammation et permettre ainsi un travail efficace des kinésithérapeutes.
Place du traitement chirurgical pour la coiffe des rotateurs ?
Le traitement chirurgical est le traitement de référence des ruptures traumatiques et des ruptures dégénératives complètes du sujet de moins de 65 ans. Le rôle du kiné en cas de décision chirurgicale est fondamental. Il va permettre en préopératoire de préparer l’épaule en luttant notamment contre les raideurs et en améliorant le fonctionnement des muscles sains et en postopératoire à réapprendre à faire fonctionner le muscle réinséré et éduqué le patient pour préserver les résultats et éviter de nouvelles blessures.
Intervention sur la coiffe des rotateurs : suites, résultats ?
L’intervention est réalisée en ambulatoire et sous arthroscopie. Il s’agira de réinsérer la coiffe sur son insertion originelle et de traiter dans le même temps d’autres lésions associées éventuelles (conflit osseux, pathologie bicipitale, lésion acromio-claviculaire…). Une immobilisation de 4 à 6 semaines est nécessaire en postopératoire afin de permettre la cicatrisation. Toutefois la rééducation passive et active aidée peut être débutée immédiatement en restant toujours infra-douloureux. Les résultats sont nets à 3 mois permettant la reprise progressive des activités, avec un résultat définitif autour du 6ème mois. Les complications sont rares : un rerupture est possible (il s’agit d’une non cicatrisation de la coiffe, et est plus fréquente chez les patients fumeurs, dans les atteintes anciennes et/ou très étendues et chez les sujets âgés.) et parfois une algodystrophie (enraidissement douloureux de l’épaule, imprévisible et sans rapport véritable avec la nature de l’intervention). Prendez rendez vous à la clinique du sport à Paris
Equipe de recherche clinique de chirurgiedusport.com . – 31 juillet 2020.