Qu’il s’agisse de pratiquer le ski alpin ou le ski de fond, les membres inférieurs, notamment leurs articulations, sont mis à rude épreuve.
Le fémur et/ou le tibia peuvent être sujets, lors d’accidents ou de chutes, à des blessures et des fractures.
Alors que la cheville est généralement protégée par les chaussures rigides propres à l’équipement, l’articulation du genou est soumise à des flexions et torsions importantes qui peuvent engendrer des entorses dont l’une des formes les plus graves consiste en la rupture du ligament croisé antérieur (LCA).
Que faire en cas de douleur au genou après une chute de ski ?
Les traumatismes sur l’articulation du genou ne sont pas systématiquement douloureux immédiatement.
Alors qu’une LCA vous provoquera instantanément une intense douleur et la sensation que quelque chose a craqué dans votre articulation, d’autres pathologies plus discrètes peuvent survenir.
Si, à la suite d’une descente en ski ou d’un parcours de ski de fond, vous ressentez une douleur persistante qui vous empêche de marcher correctement ou de monter des escaliers, il est primordial de consulter un professionnel de santé qui saura déterminer les soins à prodiguer.
Comment reconnaître une rupture du ligament croisé au ski et quelles sont les conséquences ?
Alors que la rupture des ligaments croisés représente à peu près le tiers des accidents de ski, il est très facile d’en identifier les premiers symptômes même s’ils doivent être confirmés par un examen clinique plus approfondi, radiographie, et IRM.
Certains signes vont permettre de réaliser un diagnostic initial indiquant une probable rupture du LCA telles que le bruit de craquement lors de l’accident, une douleur intense et aiguë, un épanchement qui va provoquer un gonflement du genou, l’impossibilité de s’appuyer sur l’articulation ou, dans le cas d’autres lésions ligamentaires, l’apparition d’une ecchymose (un bleu).
Les chances de cicatrisation spontanée d’une rupture d’un ligament croisé en bonne position sont très faibles voire quasiment nulles. Pour espérer retrouver un usage optimal de l’articulation et limiter les risques d’arthrose futurs, on peut être emmené à recourir à une intervention chirurgicale.
Dans le cas contraire, même après une rééducation fonctionnelle du genou, il peut subsister une instabilité de l’articulation qui peut être très gênante au quotidien.
La pratique de certains sports est également à proscrire, notamment les sports de pivots. De plus, l’appréhension d’une possible douleur ou instabilité (dérobement) peut provoquer des troubles psychologiques.
Quelles précautions pour éviter un traumatisme du genou au ski ?
La préparation physique préalable à une activité de ski est primordiale pour prévenir les risques de chutes ou de blessures. En effet, nombreux sont les personnes qui voyagent de nombreuses heures avant d’arriver sur les pistes et qui se précipitent sur celles-ci sans échauffement et dans un état de fatigue certain.
C’est souvent dans ces conditions que les accidents surviennent !
Autres critères à prendre en compte : le type de chaussures de ski et le réglage de leurs fixations. Il est important que les chaussures soient adaptées et correctement fixées pour permettre une protection optimale et éviter aux articulations supérieures des torsions non contrôlées.
Enfin, de nombreux skieurs, trop heureux de se retrouver sur les pistes, se laissent aller à l’euphorie du moment perdant ainsi de la concentration et de l’attention quant à la technique. Les erreurs surviennent rapidement et le résultat est souvent sans appel pour l’articulation du genou sur laquelle repose toutes les sollicitations.
Quelle prise en charge pour le ligament croisé antérieur rompu ?
Pour un rétablissement de l’articulation du genou et une récupération optimale après une rupture des ligaments croisés antérieurs, l’intervention chirurgicale est généralement conseillée.
En préopératoire, il s’agit de préparer le membre inférieur par une période de rééducation qui va permettre une amplitude articulaire complète et un renforcement musculaire.
L’opération chirurgicale va consister en une greffe de tissu tendineux pour reconstruire le ligament. Cette opération est effectuée par arthroscopie.
Enfin, une rééducation post opératoire sous l’expertise d’un kinésithérapeute permettra de retrouver une extension complète du genou et de combler la fonte musculaire par un travail de renforcement avant l’éventuel retour, environ 6 à 9 mois plus tard, aux sports de pivot.